Salésiens Coopérateurs de Don Bosco - province de Belgique Sud

« Tout désir qui appelle Dieu en nous est déjà une prière. » Saint Augustin

Même, mais seulement ce qu'Il voit faire au Père.  Mais le Père aime le Fils et Lui montre tout ce qu'Il fait».

Nous avons d'ailleurs tous des moments où la Foi nous est naturelle, où elle nous ravigote : une belle eucharistie, un beau coucher de soleil, une musique harmonieuse, une rencontre éclairante, un livre, un texte qui fait vibrer…  Cela nous fait chaud au cœur un moment, puis on retombe dans la grisaille, la monotonie.

Ce qui peut nous aider et nous amener peu à peu à une Foi plus profonde et qui dure, c'est s'habituer à prendre conscience d'une présence aimante près de nous, plus intime à nous que nous-mêmes.  Alors la Foi plus profonde vient comme un apprivoisement (rappelez-vous les dialogues du Petit Prince et du Renard).

La Foi… c'est apprendre à tenir compte constamment de cette présence aimante de Dieu ; c'est faire des petits pas chaque jour pour s'habituer à cette présence même quand on n'y pensait pas.  La Foi, c'est s'habituer à regarder les êtres, les choses et les événements avec Lui, apprendre à ne plus parler, ni agir, ni réagir sans Lui.  Il devient le Compagnon du moindre instant de ma vie.  C'est ainsi qu'agissaient les saints, au point d'en confondre sans effort le naturel et le surnaturel.

Mais ce Dieu en qui j'apprends à croire, Jésus nous le révèle Trinité : Père, Fils et Esprit-Saint, c'est-à-dire l'amour en personne.  Jésus nous révèle aussi la paternité de Dieu.  Et si nous croyons que Dieu est Père, nous le croyons sensible à nous, nous croyons que nous comptons pour Lui.  C'est d'ailleurs le seul motif qui puisse nous donner l'énergie d'aller jusqu'au bout de ce qu'il nous demande.  Si ça lui est égal, à quoi bon le prier ? s'attarder à Le rencontrer ?  à quoi bon se dépenser ?  Cela n'en vaudrait pas la peine.

Un père est sensible à l'attitude de ses enfants.  Le Père de Jésus-Christ est sensible à nos hommages et nos reniements lui font mal.  La Passion de Dieu pour nous, c'est la révélation de son Amour paternel et du terrible pouvoir que cet amour nous donne sur Lui.  Le Père Varillon dit
«Dieu, parce qu'Il est Amour, est le plus dépendant de tous les êtres» et, commentant la parabole du fils prodigue : «Le Père du prodigue, à l'image du Père de Jésus-Christ, dépend de son fils.  Si son fils ne revient pas, il pleurera; mais si son fils revient, il sera alors dans la joie».  Jésus n'a-t-il pas dit en St Luc, chapitre XV «Il y a plus de joie pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes… ».

Quand quelqu'un nous aime, nous avons pouvoir sur Lui, nous pouvons quelque chose pour Lui.  Dès que nous pensons que nous n'avons aucun pouvoir sur Dieu, notre religion cesse d'être la religion de l'Amour, elle est morte.  Si nous croyons que notre attitude laisse Dieu indifférent, notre religion n'a que peu de sens.  Ce n'est qu'un ensemble d'obligations et d'interdits qu'on observe pour rien.  Et C'est souvent comme cela que les hommes quittent ce Dieu impassible.

Mais si nous croyons que Dieu est semblable à nous, que nous lui faisons plaisir en allant le trouver, que nous Lui manquons quand on reste muet, indifférent, alors tout prend un sens, alors nous commençons à croire en ce Dieu qui nous aime.  Oser croire à cet amour jusque là… alors, tout de vient clair.  Je n'ai pas dit que tout devient facile…

Car, à côté de cette intuition profonde de la Foi selon Jésus-Christ, il y a la lourdeur de notre personne, les événements contradictoires, les réalités humaines vécues dans l'incertitude qui nous emprisonnent et font entrer le découragement, le doute, la lassitude.


Parce qu'il faut ajouter que la Foi est aussi une longue patience, que croire, c'est être capable de porter ses doutes… mais pour en arriver là, encore une fois il faut des petits pas volontaires pour s'habituer à la présence et à la sollicitude divines… pour partager avec elle les pas que l'on fait, les mains que l'on tend, le sourire que l'on donne; mais aussi partager avec cette sollicitude divine la peine que l'on ressent, le découragement qui nous envahit, la blessure qui ne guérit pas, l'inutilité de ses efforts que l'on ressent.  Partager tout - joie et souffrance -, accepter avec Lui le décor, les personnes qu'Il met sur ma route, entrer dans n'importe quelle situation, sûr(e) que Dieu Père sera avec moi si je suis avec Lui et même si le tunnel à traverser sera long.

Ceux qui croient à l'impossible à cause de Dieu (l'ange Gabriel à Marie 
: rien n'est impossible à Dieu), ceux-là commencent vraiment leur éternité et mettent au monde dans le cœur de leurs frères et sœurs des trésors que personne n'espérait plus voir jaillir… des trésors de joie, d'espérance, de tendresse.  Et pourquoi ne pas citer encore cette phrase angoissée (parce qu'amoureuse des hommes) «Quand le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il encore la Foi sur la terre ? »


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